Pourquoi
faire stériliser son animal ?
La stérilisation limite-t-elle la misère animale ?
Contre quelles maladies vacciner son chien ?
Faut-il faire tatouer son animal ?
Peut-on vous interdire d'avoir un animal de compagnie dans un
appartement ?
Vous êtes témoin d'un mauvais traitement envers un animal, que faire ?
Votre animal a été victime d'un mauvais traitement ou d'un acte de
cruauté commis par un tiers ?
Vous avez perdu votre animal, que faire ?
Vous avez trouvé un animal, que faire ?
Qu'est-ce qu'un refuge ?
Qu'est-ce qu'une fourrière ?
Pourquoi faire stériliser son
animal ?
Il s'agit d'une intervention chirurgicale bénigne (ovariectomie pour les femelles,
castration pour les mâles), pratiquée par les vétérinaires. Elle a encore le tort
d'être coûteuse : une des raisons d'être de nos dispensaires.
La stérilisation limite la prolifération, mais aussi :
prévient l'apparition des cancers : une chienne ou une chatte stérilisée ne
développera pas (à 95%) de métrite, de grossesses nerveuses, de cancer de l'utérus ou
des mamelles.
empêche les fugues : de nombreux chiens et chats s'échappent du domicile de leurs
maîtres pour aller retrouver une femelle en chaleur. Certains ne retouveront jamais le
chemin du retour, ne l'oubliez pas. Les trafiquants de chiens utilisent souvent une
femelle en chaleur pour attirer et voler des chiens.
Contrairement aux idées reçues :
Elle ne rend pas un animal malheureux : il ne faut jamais céder à la tentation de
prêter aux animaux des sentiments strictement humains. Ne croyez vous pas qu'un animal
est plus malheureux quand on l'enferme pour l'empêcher d'aller retrouver la femelle
aguichante ?
Elle ne fait pas grossir un animal : si vous réduisez sensiblement sa ration alimentaire.
Enfin, il n'est pas nécessaire qu'une femelle ait une portée avant de la faire opérer.
Une chienne ou une chatte peut vivre très longtemps, parfaitement heureuse et en parfaite
santé sans n'avoir jamais eu de petits.
La stérilisation
limite-t-elle la misère animale ?
La reproduction excessive des animaux est l'une des plus grandes causes d'abandon. Sans
doute avez-vous déjà croisé le chemin d'un de ces chats sans maîtres qui se sauvent à
toutes "pattes" dès que vous tentez de l'approcher. Savez-vous que la
descendance d'un couple de chat peut s'élever à 12 680 individus en 5 ans ? De
nombreuses portées de chatons sont vouées à devenir les victimes du froid, de la faim,
de la maladie et hélas bien souvent de la cruauté de certains hommes qui trouvent en ces
êtres des souffre-douleur sans défense.
Alors que les éleveurs continuent à faire venir au monde des portées à tour de bras,
que fleurissent des supermarchés où les animaux de compagnie sont vendus comme des
produits ménagers, à crédit ou en solde, nos refuges sont saturés. Les particuliers
font faire des bébés à leurs chienne ou à leur chatte et distribuent les petits à qui
veut bien les prendre. Combien finissent dans nos refuges ou écrasés sur la route ! Seul
remède contre la misère animale : la stérilisation !
Contre quelles maladies
vacciner son chien ?
La maladie de carré : cette maladie est souvent mortelle. Elle touche particulièrment
les chiots et les chiens âgés.
L'hépatite de Rubarth : très grave maladie du foie, aujourd'hui de plus en plus rare
grâce à la vaccination.
La parvovirose ou gastro-entérite virale : maladie gravissime, surtout chez les jeunes
chiens.
La leptospirose : se transmet par l'urine de rats infectés par des bactéries (les
leptospires).
La piroplasmose : transmise par les tiques. Il existe un médicament contre cette maladie,
mais il est parfois trop tard pour l'employer. La vaccination, bien qu'assez coûteuse,
est vivement conseillée pour les chiens qui vivent à la campagne.
Ces maladies ne sont pas transmissibles à l'homme.
La rage : Cette maladie bien connue se transmet aussi aux hommes. La vaccination contre la
rage est obligatoire dans les 16 départements déclarés contaminés. Attention ! Si
votre chien se perd dans l'un d'entre-eux, il ne vous sera rendu que s'il est vacciné
contre la rage et tatoué. Fortement conseillée si vous habitez un département
limitrophe ou si vous vous déplacez avec votre animal. Pour toutes ces vaccinations, un
rappel annuel est indispensable.
Faut-il faire tatouer son animal ?
Le tatouage est obligatoire en France pour tous les animaux cédés à titre onéreux ou
gratuit depuis 1992. Pourtant, de nombreux animaux ne sont pas tatoués, soit parce qu'ils
sont nés avant cette date ou parce que certaines personnes ne respectent pas la
législation. Le tatouage est pourtant la seule carte d'identité fiable, donc
indispensable. Il permet à l'animal d'être répertorié sur un fichier, où figurent les
coordonnées de son propriétaire : vous optimisez vos chances de le retrouver en cas de
perte. Et surtout, s'il se perd ou s'il est trouvé dans un département situé en zone
rabique, il ne vous sera restitué que s'il est tatoué. Enfin, si vous changez de
domicile, noubliez pas de communiquer votre changement d'adresse à l'aide du volet de la
carte de tatouage prévu à cet effet.
Peut-on vous interdire d'avoir un animal de compagnie dans un appartement ?
L'article 10 de la loi du 9 juillet 1970 (n°70-598) stipule que l'on ne peut interdire la
présence d'un animal familier dans un local d'habitation. Cette présence est toutefois
subordonnée au fait que l'animal ne cause aucun dégât à l'immeuble ni aucun trouble de
jouissance aux occupants de celui-ci. Les troubles de jouissances peuvent être liés à
des bruits, des odeurs, des petits besoins dans l'escalier, à la sécurité... Il est
entendu qu'un chien aboyant toute la journée ou qu'une odeur de bac à litière se
répandant généreusement dans l'escalier provoquent un trouble de jouissance. Il revient
au maître d'être responsable et de bien élever son animal.
Vous êtes témoin d'un mauvais traitement envers un animal, que faire ?
Tout mauvais traitement ou acte de cruauté est puni par la loi ! Si vous êtes témoin de
tels actes, contactez aussitôt la délégation SPA de votre département afin de leur
faire part de votre témoignage. En l'absence de délégation, contactez notre service juridique qui fera effectuer les contrôles nécessaires.
Votre animal a été victime d'un mauvais traitement ou d'un acte de cruauté
commis par un tiers ?
Tout mauvais traitement ou acte de cruauté est puni par la loi ! Prenez si possible des
photos de votre animal. Faites établir un certificat par un vétérinaire. Déposez
plainte à la gendarmerie ou au commissariat. Si ces autorités refusent de recevoir votre
plainte, adressez votre requête au Procureur de la République. Adressez ensuite la copie
de l'intégralité de ces pièces à notre service juridique. Votre dossier sera transmi
à notre avocat qui vous assistera durant la procédure.
Vous avez perdu votre animal,
que faire ?
Si votre animal est tatoué, vous aurez plus de chances de la retrouver. Dès que vous
avez constaté sa disparition, vous devez aussitôt :
Prévenir la fourrière de votre commune ainsi que le refuge SPA le plus proche. Il arrive
que la fourrière et le refuge soient au même endroit.
Prévenir également le commissariat de police ou la gendarmerie, ainsi que les
vétérinaires des environs.
Prevenir la Société centrale canine si votre chien est tatoué : 01 49 37 54 54
Distribuez des affiches chez les commerçants, dans les boîtes aux lettres, promettez une
récompense...
N'oubliez pas que dans les départements atteints par la rage, vous ne récupérerez votre
animal que s'il est tatoué et vacciné contre la rage. (article 213 du code rural).
Vous avez trouvé un animal,
que faire ?
Si l'animal est tatoué (3 lettres et 3 chiffres pour les chiens, 2 chiffres et 3 lettres
pour les chats), relevez minutieusement le tatouage, situé le plus souvent à
l'intérieur d'une oreille, parfois à l'intérieur de la cuisse pour les chiens. Si le
tatouage est difficilement lisible, vous pouvez nettoyer l'oreille à l'alcool, puis
placer une lampe derrière l'oreille, ce qui vous permettra de lire le tatouage par
transparence. Prenez ensuite contact avec les deux organismes centralisant les tatouages.
pour les chiens : la Société centrale canine : 01 49 37 54 54
Cet organisme identifieront le propriétaire de l'animal. Si l'animal n'est pas tatoué,
qu'il ne porte ni médaille ni quille avec l'adresse du propriétaire, 2 solutions
s'offrent à vous :
1 - Amener l'animal dans un refuge ou une fourrière.
2 - Entreprendre vous-même des recherches, si vous décidez de garder votre protégé
pour lui éviter la cage. Dans ce cas, observez bien l'animal pour pouvoir fournir une
description précise que vous communiquerez à la fourrière et/ou aux refuges de la
région. Ils auront peut-êtrte reçu un appel du propriétaire à la recherche de son
compagnon.
Prévenez également le commissariat de police ou la gendarmerie, ainsi que les
vétérinaires des environs. Distribuez des affiches chez les commerçants, dans les
boîtes aux lettres ...
Qu'est-ce qu'un refuge ?
Un refuge est en règle générale géré par une association de protection animale. Il
recueille les animaux apportés par leur maîtres qui ne veulent plus ou ne peuvent plus
les garder. Ils signent alors un "certificat d'abandon" qui autorise
l'association à proposer ces animaux à l'adoption. Dans un refuge, aucune euthanasie
n'est obligatoire. Hélas, c'est parfois la solution la plus humaine dans les cas
d'animaux très malades, grièvement blessés ou trop agressifs pour que l'on puisse
prendre le risque de les confier à de nouveaux maîtres. Quand les refuges sont menacés
de saturation, ils lancent des appels et organisent des "journées d'adoption"
car pour toute association de protection animale, l'euthanasie ne peut être le remède à
la surpopulation.
Qu'est-ce
qu'une fourrière ?
Conformément à la loi, la fourrière est sous la responsabilité de la Direction des
services vétérinaires départementaux (ministère de l'Agriculture). La fourrière
héberge les chiens et les chats trouvés en état de divaguation. Ces animaux ont été
abandonnés sur la voie publique ou perdus par leurs propriétaires. Le fonctionnement de
ces structures est régi par la loi du 22 juin 1989, ou loi Nallet. L'amélioration de
cette législation, tout comme la gestion des fourrières font partie des grands combats
de la SPA. En effet, les délais de garde dans les fourrières sont trop courts (4 jours)
dans les départements contaminés par la rage. A la fin de cette période, la loi exige
que les animaux non réclamés par leur propriétaires soient euthanasiés. Dans les
autres départements, les animaux peuvent être confiés à une association de protection
animale au terme du délai de fourrière : 4 jours pour les animaux non identifiés, 8
jours pour les animauix tatoués. Le placement de ces animaux n'est toutefois possible
qu'à l'issue d'une période de 50 jours à compter de la capture. La législation
relative aux fourrières est cruelle pour les animaux et irrationnelle pour les
gestionaires de refuges fourrières. La SPA lutte pour sa révision.
Pour plus d'information, http://www.spa.asso.fr
d'où sont tirés ces conseils |